mercredi 28 avril 2010

Il faut se r'mettre en selle de temps en temps...

Cette semaine je suis sport. Depuis mon récent sevrage tabagique, un semblant d'énergie semble se pointer à l'horizon. Alors je profite de cette opportunité pour remettre le pied à l'étrier surtout qu'avec cette fraîcheur matinale et ce soleil radieux, il y a matière à se motiver le pédalier. Rien ne sert de courir, il faut partir à point disait la tortue...et ça me va très bien. Pourquoi se presser quand on peut savourer et pourquoi pas même s'arrêter pour contempler, qu'est-ce qui nous en empêche? Le temps, me direz-vous, évidemment...mais cette dernière semaine de dilettante extra scolaire me permet justement d'être extra tranquille. Pas de gamine à motiver le matin alors que je me remets à peine d'un voyage de trois mille années lumière ..et pas de réveil précipité non plus puisque je n'enquille sur la rive droite de la planète Terre qu'à 10h30 du morninge. Question trajet par contre, je ne serai jamais satisfait tant que je n'aurai ne serais-ce qu'un petit hectare de forêt à traverser bien qu'en faisant un détour par les quais aux abords de ces jolies péniches relookées, j'arrive à respirer quelques instants d'intimité avec les embruns venus de si loin libérer mon olfactif encrassé d'hydrocarbures saturés. Ces courts instants sont importants pour le citadin en manque de chlorophylle, pour supporter l'urbanisme au quotidien. Mais tout n'est pas négatif. La ville permet les échanges, les rencontres, la diversité culturelle et beaucoup de petits coins sympas qu'il faut prendre le temps de regarder...en dehors des heures de pointe...quand nos parisiens prennent du bon temps en province...Pourquoi pas pendant les vacances scolaires?
En aparté:-clin d'oeil à JF et Fafa: Si tu croises un homme avec un hamster, t'obtients un cycliste. Ça explique son acharnement à faire tourner une roue!

mardi 27 avril 2010

A propos de "Good morning England"...

Décidément ces anglais, ils ont vraiment un truc en plus qui me plaît...Que ce soit leur cinéma, leur musique et même leur fringue, ils ont toujours quelque chose de plus que les autres. La "touch" british, la fashion class et même la fripe est classe! Mélange subtil de décontracté et de rafiné...les fashion zozos du quartier des Halles peuvent aller se rhabiller...un vêtement, c'est comme un parfum, tu le portes que si ton Aura l'a décidé et pas parce que toi tu l'as décidé, à méditer...
A propos de "Good morning England", je me suis régalé, tout y était. De bons acteurs, barrés seventies sur fond de musique rock, de la légèreté, de la bonne humeur, de la dérision, de l'émotion...et surtout ce parallèle constant entre cette Angleterre coincé par des principes ancestraux de colonialistes maniérés et cet autre Angleterre qui n'en peu plus de ces interdits et qui s'éclate sur fonds musicaux et se délecte de libre arbitre en émettant par les ondes radios...leur première radio libre pour le plaisir de tous sauf de leur gouvernement évidemment. Donc, si vous ne l'avez pas vu, je vous le conseil! Vous ne serez pas décu...Parole de hippy!

Journal d'un patient anesthésié...


Vous est-il déjà arrivé d'être sous le joug d'une femme décidée coûte que coûte de vous empêcher de parler? Allongé sur un sofa en cuir, chauffé par un éclairage légèrement tamisé, la bouche grande ouverte mais pas de stupéfaction...elle se déplace avec aisance tel une ballerine, légèrement vêtue d'une blouse blanche et d'un mouchoir en papier sur le nez, les cheveux lissés et tirés en arrière en queue de cheval pour ne pas être gênée...Elle s'approche de moi pour me piquer et je me laisse faire sans rechigner, résigné...Je sens ma gencive se dilater, ma lèvre inférieure tomber et grossir comme siliconée...Elle est penchée sur moi mais trop boutonnée...si près que je pourrai l'embrasser mais son ouvrage mérite toute son attention...c'est de couronne dont il s'agit et de deux même, une de chaque côté, le couple royal au complet...Manque plus que la tour et deux trois valets et on fait une partie d'échecs! Mon goitre crapoteux de baveux ne m'autorise qu'un léger "Croooaaa!"...c'est pas avec ça qu'je vais emballer...bien que ma langue ait l'air encore assez vivace, mon oeil vif et mes ouïes bien rouges...Si elle lisait ça, je pense qu'elle piquerait un fard...mais il se fait tard, je commence à en avoir marre de bailler aux corneilles et de ne pas savoir quoi faire de mes mains...Si au moins je pouvais...je ne verrai pas le temps passer!...De son nez, elle laisse tomber le masque et de ma passivité, elle m'extirpe enfin en me proposant de me désaltérer. J'exécute le souhait de cette blanche colombe en bavant comme un vieux crapaud. Elle affiche un joli sourire satisfait...Une fois de plus, j'ai été à la hauteur...de son professionnalisme.

vendredi 16 avril 2010

Génération KitKat

Dans le bus, ce matin...au fond de celui-ci...quelque chose attise mes pensées et oriente mon regard sur la rangée d'en face...Il apparaît que nous avons tous quelque chose en commun avec 20 années de plus: notre âge. L'espace d'un instant, je pouvais nous imaginer sur le perron du lycée, pantalon jeans délavé et Stan Smith blanches aux pieds, flânant dans l'insouciante pensée sans lendemain. En y regardant bien, pas de doute, nous avons tous la quarantaine passée avec un je ne sais quoi d'immature qui caractérise notre génération et que je trouve tellement rassurant!...C'est normal, j'en fais partie!..L'après 70, l'avant 90, génération caméléon qui s'adapte mais qui a du mal à trouver sa place...alors je continue d'écrire pour trouver la mienne...me libérer de mes carcans, atteindre les feux du firmament...pour renaître sous un astre nouveau...à la lisière d'une forêt de cèdres odorants, au crépuscule d'un nuage de cade parfumé...et me réveiller sur un banc public, détendu, calme et vivifiant.

dimanche 11 avril 2010

Voyager...c'est l'pied!

Vous avez certainement remarqué, sur ces nouvelles lignes de métro hyperfocales qu'il est très difficile de passer inaperçu tant le ventre du serpent est rectiligne et dépourvu de tous ces attributs encombrants qui autrefois nous permettaient de nous confiner dans un recoin pour farnienter ou lire un bon bouquin. Il est presque impossible maintenant de voir sans être vu et nous retrouvant tous sur un même pied d'égalité, nous pousse à fortiori à un peu plus de sérénité, peu être même à un peu de froideur de ce que j'ai ouïe dire des touristes que je croise occasionnellement sur la ligne 1 mais je ne m'attarderai pas sur ce genre de cliché...Nous ne sommes ni italien, ni espagnols et encore moins américains comme tout bon patriote qui se respecte mais si l'on nous titille un peu, nous sommes au moins capables de rivaliser avec nos cousins latins frontaliers...M'enfin!.. Quoi que j'allais oublier nos cousins belges avec qui l'on a toujours entretenu de bons rapports Export commerciaux pétillants et humoristiques...
Faut avouer qu'en plein cagnard, une bonne pression c'est l'pied...non?.. Et sur cette ligne 1, c'est justement de pieds et de jambes dont il s'agit. Parce que si vous êtes assis dans l'axe de rotation du métro, vous avez forcément dans votre ligne de mire 2 rangées de chaussures qui se toisent et de jambes qui s'entrecroisent...et comme il m'amuse d'observer, furtivement, l'esquisse d'un instant, le temps d'une photo, d'une station de métro... et de remarquer que là où il n'y a pas de paroles en l'air, sans en avoir l'air, le corps, lui, a ses expressions, sa façon à lui de se détendre, de s'intégrer, de se faire accepter...en somme, de communiquer! Alors! Amis touristes qui semblez surexcités...détendez-vous, posez vous et essayez de communiquer avec raffinement, posément...parce qu'il faut que vous sachiez, que nous aussi, quand nous sommes en vacances loin de chez nous, chez vous, nous sommes nous aussi volontaires, dynamiques, motivés et même parfois surexcités!

vendredi 9 avril 2010

A propos de mon oncle Charlie...


Bien que vous soyez certainement peu nombreux à découvrir "mon oncle Charlie" via la saison 6, sachez qu'en partant de là, il est difficile d'apprécier ce sitcom familial certes un peu pantouflard qui fidélise ses téléspectateurs par son flegmatique Charlie Sheen qui ne peut évidemment n'être confronté qu'à son contraire incarné par son frère Alan et de son neveu Jake. Neveu qui est plutôt tenté de suivre l'exemple d'un oncle anticonformiste et irresponsable qui baigne dans une réalité de célibataire idéaliste et fantasmagorique par sa totale liberté sexuelle et détaché de toute obligation. Malgré que nous sachions que nous serions les premiers à critiquer ce genre d'individu, en réalité, on envie ce type qui s'assume tel qu'il est et bien que ce ne soit pas politiquement correct comme son frère Alan aimerait lui entendre dire, on se rend à l'évidence que tout le monde y trouve son compte finalement. D'ailleurs "le" à priori coincé finit au fil des saisons par se lâcher un peu.
Donc évidemment, la logique de la saison 6: Charlie se stabilise et du coup, ça sent la fin d'une série...mais il serait peut-être temps...parce que si vous n'avez pas connu toute cette petite famille à ses début surtout avec Jake qui avait cette répartie innocente de gamin qui maintenant est un adolescent avec toujours autant d'humour mais tellement plus prévisible...Donc, y'a pas de doute là dessus...pour apprécier une série et savoir si la sauce va prendre, il est préférable de commencer par le commencement!..la saison 1 évidemment!